Trouble ahead – Why the UN’s Future of Work programme is causing deep concern | Du souci à se faire : pourquoi les « politiques d’avenir » pour le personnel de l’ONU suscitent-t-elles de vives inquiétudes ?
May 5, 2021

UN management is moving forward with plans that could revolutionise the way we work in the organisation. The more we understand about these proposals, the greater our concerns.

We’ve previously communicated with you about the HLCM Task Force on the Future of the United Nations System Workforce. It is increasingly evident that management is seeking to push forward on the two big issues being considered – flexible working arrangements and the introduction of agile contracts. While individual elements may seem to have an immediate appeal to some, there is much here that may cause long term damage to your individual and collective interests.

There are serious issues with the UN’s rush to introduce ‘Uber-style’ agile contracts. Currently, there are three main categories of contracts in operation and the proposal to introduce another one, which seriously undermines hard-won standards around security of employment for staff, is a real concern.

Thousands of staff made their views known about the move to precarious contracts in our recent survey, with only 15% agreeing with management’s proposals and a huge 83% believing that cutting liabilities and saving money are the real motivations. Staff are right to be sceptical about these ‘Uber-style’ contracts.

We understand that change is always with us and some people may be drawn to elements of these proposals. Our duty, as the union for staff working in Geneva, is to give you a view that is based on defending the best interests of staff, both individually and collectively. In this instance, this means us telling you straight – we have real concerns with these proposals.

Flexible working is also a topic that is high on the agenda. The pandemic has, in some respects, accelerated changes and innovations that were already starting to take shape and it is hard to imagine a working world now that doesn’t include using Teams or other digital platforms as part of our daily routine.

There is real danger is taking the experience of such an unusual period and making it the basis for permanent, standard practices. Whilst a move towards telecommuting on a permanent basis may seem attractive to some, there are real downsides for individuals with the permanent loss of Geneva-based entitlements and almost certainly a reduction in post-adjustment benefits. This would not be a temporary situation but a permanent state of affairs. Hard fought benefits secured by staff collectively over time would be gone.

There are also downsides for ‘G’ staff, with many unanswered questions about what happens if the direct relationship to the duty station is removed. What would, for example, happen to support staff who work with multiple numbers of ‘P’ staff, some of whom may be permanently telecommuting and some not?

We are continuing to engage with management but have been clear that any measures that will have long-term implications for personal and collective interests can only progress with the agreement of staff. We will not waiver on this.

We expect further developments in the coming weeks and will report back to you. In the meantime, let us know what you think by emailing us at unogstaffcouncil@un.org.

Stay safe and well.


L’Administration de l’ONU est en train de préparer des mesures qui pourraient révolutionner nos conditions d’emploi. Plus nous en savons sur ses intentions, plus notre inquiétude grandit.

Nous vous avons déjà parlé des activités de l’équipe spéciale du Comité de haut niveau sur la gestion chargée des « politiques d’avenir » pour le personnel du système des Nations Unies. Il est de plus en plus évident que l’Administration cherche à accélérer le mouvement en ce qui concerne les deux grandes questions à l’étude, à savoir l’aménagement des modalités de travail et l’instauration de contrats très précaires. Bien que certains éléments de ces mesures puissent séduire au premier abord, ce qui se trame est susceptible de gravement compromettre, à long terme, les intérêts individuels et collectifs des fonctionnaires.

L’empressement de l’ONU à imposer une « ubérisation » en imposant de nouveaux contrats précaires est très préoccupante. Actuellement, trois grandes catégories de contrats sont en vigueur et la proposition d’en introduire une autre, qui bafouera gravement des droits chèrement acquis en matière de sécurité de l’emploi, est vraiment inquiétante.

Dans le cadre de notre récente enquête, des milliers de fonctionnaires ont donné leur avis sur la précarisation des contrats. Alors que 15 % d’entre eux seulement approuvaient les propositions de l’Administration, 83 % estimaient que les véritables motivations de cette dernière étaient de réduire ses obligations financières et de faire des économies. Le personnel a raison d’être sceptique quant à ces contrats « ubérisés ».

Nous savons bien que le monde évolue, et nous comprenons que certaines personnes puissent être attirées par certains aspects des projets de l’administration. Notre devoir, en tant que syndicat du personnel de l’ONU à Genève, est cependant de vous informer en ayant à l’esprit la défense de vos intérêts individuels et de ceux de notre communauté. Dans le cas présent, nous avons l’obligation de vous faire part sans détour de notre vive inquiétude devant les propositions susmentionnées.

La question de l’aménagement des modalités de travail est également un souci majeur. À certains égards, la pandémie a accéléré les changements et la mise en place d’innovations qui commençaient déjà à prendre forme auparavant. Il est aujourd’hui difficile d’imaginer un monde du travail dont ne feraient plus partie, au quotidien, MS Teams ou d’autres plateformes numériques.

Il est à craindre que les acquis de l’expérience d’une période aussi inhabituelle servent à installer de nouvelles normes et pratiques dans la durée. Alors qu’une démarche visant à mettre en place le télétravail de manière permanente peut sembler attrayante pour certains, cela aura de fâcheuses conséquences à l’échelle individuelle, avec la perte définitive des droits liés à l’affectation à Genève et, presque certainement, un effondrement de l’indemnité de poste. Une situation temporaire aurait donc des conséquences irréversibles, et les avantages obtenus de haute lutte par le personnel, collectivement et au fil du temps, disparaîtraient.

Des effets négatifs sont également à prévoir pour le personnel de la catégorie des services généraux. En effet, de nombreuses questions restent sans réponse sur ce qui se passe lorsque le lien direct avec un lieu d’affectation disparaît. Qu’adviendrait-il, par exemple, du personnel d’appui qui seconde un grand nombre de fonctionnaires de la catégorie des administrateurs, sachant que ces derniers peuvent parfois être en télétravail permanent ?

Nous maintenons le dialogue avec l’Administration, mais nous lui avons clairement fait savoir que toute mesure ayant des conséquences à long terme sur les intérêts personnels et collectifs des fonctionnaires ne pouvait être mise en place qu’avec l’accord de ces derniers. Nous ne cèderons pas sur ce point.

Nous attendons de nouveaux éléments dans les semaines à venir et nous vous en ferons part. En attendant, n’hésitez pas nous donner votre avis par courriel à l’adresse suivante : unogstaffcouncil@un.org.