The last few weeks have been extremely difficult. News of plans to transform the UN have resulted in worries about reductions in staff and an inability to fulfil mandates. In this regard, you may have seen this memo from the Chef de Cabinet requesting heads of entities in New York and Geneva to identify posts to be abolished or relocated to cheaper duty stations (“as many staff as possible”).
Issued as part of the UN 80 initiative, the memo clarifies that all positions that do not interact with intergovernmental bodies on a daily/regular basis can be relocated. The scope isn’t restricted to administration.
Staff who present reports to delegates from time to time can relocate to a similar time zone so that they can participate through hybrid meetings. Those who do not need to interact with intergovernmental bodies may be relocated to any time zone.
The duty stations of relocation have not yet been identified because the costs and available office space at cheaper duty stations are still being reviewed.
A three-week timeline has been set to identify the posts to relocate or abolish.
Naturally we are alarmed by this memo which has been done without any consultation with staff representatives. We have the following concerns:
- It seeks to use the short timeline to create a fait accompli. Moreover, two and a half weeks for a major structural reform compares with six months provided to the US Department of Government Efficiency for its structural review.
- It comes after the UN has just spent $1 billion on renovating its Geneva offices to accommodate more staff, including an interest-free loan from the Government of Switzerland.
- It would split teams within entities across multiple duty stations at a time when the talk is of consolidation.
- It ignores the small cost difference of international staff between duty stations. Meanwhile non-location-specific GS functions are gradually reducing.
- It is not clear how long it will take to realise any savings given the large relocation and termination packages that would be needed.
- Finally it is not clear who has asked for savings and by how much. So far the reasons given by member states for reducing contributions rather relate to shifting priorities and the need to pay for far more expensive weapons systems, rather than costs. The risk is that the Secretary-General enters the budget negotiations with these proposals and member states still ask for their preferred cuts.
We sought an urgent meeting with USG Catherine Pollard (DMSPC) to obtain an explanation, but she has declined to meet. We raised our concerns at the Staff Management Committee (SMC) yesterday and we also are contacting your heads of entities to ask them how they plan to respond.
We need to push back hard. This issue will be a theme of the 1 May gathering today at 12.30 on the Place des Nations, which we encourage you to attend. And we are developing a campaign and strategy to push back hard on this. This includes establishing how the changes will damage the mandate, working with union partners globally, conducting media outreach, advocating that any restructuring plans be carried out on a sufficient timeframe, with decisions based on data and common sense, following a transparent, fair and equitable process inclusive of staff representatives, and ensuring a dignified treatment of staff.
At the same time, and in an era where governments are reducing funding because they do not see how the UN is relevant to them, we call on the Secretary-General to communicate from the top how our work in Geneva makes a difference to everyone in the world (developed and developing countries), every day. This is why the UN was created.
We joined the UN as we feel passionately about the mandate and the work we do. It is understandable to feel daunted and anxious by this news. Please support colleagues as we go through these challenging times together. We will continue to communicate with you as we pursue this mobilization.
Commençons par reconnaître que les dernières semaines ont été extrêmement difficiles. L’annonce des projets de transformation des Nations unies a suscité des inquiétudes quant aux réductions de personnel et à l’incapacité de remplir les mandats. À cet égard, vous avez peut-être vu ce mémo du Chef de cabinet demandant aux responsables d’entités à New York et à Genève d’identifier les postes à supprimer ou à déplacer vers des lieux d’affectation moins coûteux (« autant de personnel que possible »).
Publiée dans le cadre de l’initiative UN 80, la circulaire précise que tous les postes dont les titulaires n’ont pas d’interaction quotidienne ou régulière avec des organes intergouvernementaux peuvent être transférés. Le champ d’application n’est pas limité à l’administration.
Les membres du personnel qui présentent de temps à autre des rapports aux délégués peuvent s’installer dans un lieu dans un fuseau horaire proche afin de participer à des réunions hybrides. Les personnes qui n’ont pas besoin d’interagir avec des organes intergouvernementaux peuvent être transférées dans n’importe quel fuseau horaire.
Les lieux d’affectation de destination n’ont pas encore été identifiés car les coûts et les espaces de bureaux disponibles dans des lieux d’affectation moins chers sont encore en cours d’examen.
Un délai de trois semaines a été fixé pour identifier les postes à transférer ou à supprimer.
Naturellement, nous sommes alarmés par cette circulaire qui a été rédigée sans aucune consultation avec les représentants du personnel. Nous avons les préoccupations suivantes :
- Ce calendrier précipité rend la consultation pratiquement impossible, ce qui crée l’effet d’un fait accompli. En outre, trois semaines pour une réforme structurelle majeure font pâle figure par rapport à l’année ou plus allouée à d’autres processus de gestion du changement ou de restructuration entrepris par les Nations unies dans le passé. Même le ministère américain de l’efficacité gouvernementale DOGE a fixé à six mois la durée de son examen structurel.
- Cette réforme intervient alors que les Nations unies viennent de dépenser un milliard de dollars pour rénover leurs bureaux de Genève afin d’accueillir davantage de personnel, notamment grâce à un prêt sans intérêt accordé par le gouvernement suisse.
- Elle diviserait les équipes au sein des entités entre les différents lieux d’affectation, ce qui créerait des doublons et des coûts de coordination.
- Elle ne tient pas compte de la faible différence de coût des salaires du personnel international entre les lieux d’affectation (une fois tous les éléments pris en compte), ni du coût élevé de la réinstallation des membres du personnel et de leurs familles. Entre-temps, les fonctions GS non spécifiques à un lieu d’affectation se réduisent progressivement.
- On ne sait pas exactement combien de temps il faudra pour réaliser des économies, étant donné les importantes indemnités de déménagement et de licenciement qui seraient nécessaires.
- Enfin, on ne sait pas exactement qui a demandé des économies et de combien. Jusqu’à présent, les raisons invoquées par les États membres pour justifier la réduction des contributions sont plutôt liées à la réorientation des priorités et à la nécessité de payer des systèmes d’armes beaucoup plus coûteux, plutôt qu’aux coûts. Le risque est que le Secrétaire général entame les négociations budgétaires avec ces propositions et que les États membres continuent à demander les réductions qu’ils préfèrent.
Nous avons demandé une réunion urgente avec la Secrétaire générale adjointe Catherine Pollard (DMSPC) pour obtenir une explication, mais elle a refusé de nous rencontrer. Nous avons fait part de nos préoccupations au Comité administration-personnel (SMC) hier et nous contactons également vos responsables d’entités pour leur demander comment ils prévoient de réagir.
Nous devons réagir vigoureusement. Cette question sera l’un des thèmes du rassemblement du 1er mai qui se tiendra aujourd’hui à 12h30 sur la Place des Nations et auquel nous vous encourageons à participer. Nous sommes en train de mettre au point une campagne et une stratégie visant à faire pression autour de cette question. Il s’agit notamment d’établir les façons dont les changements nuiront à la réalisation des mandats, de travailler avec les partenaires syndicaux au niveau mondial, de sensibiliser les médias, de plaider pour que tout plan de restructuration soit mis en œuvre dans un délai suffisant, que les décisions soient fondées sur des données et sur le bon sens, qu’elles suivent un processus transparent, juste et équitable incluant les représentants du personnel, et qu’elles garantissent un traitement digne du personnel.
Dans le même temps, et à une époque où les gouvernements réduisent leur financement parce qu’ils ne voient pas en quoi l’ONU est pertinente pour eux, nous demandons au Secrétaire général de communiquer comment notre travail à Genève fait une différence pour chacun dans le monde (pays développés et pays en développement), chaque jour. C’est pour cela que l’Organisation des Nations unies a été créée. Nous avons rejoint l’Organisation parce que nous sommes passionnés par les mandats et le travail que nous accomplissons. Il est normal que cette nouvelle vous décourage et vous rende anxieux. Nous vous demandons de soutenir nos collègues alors que nous traversons ensemble cette période difficile. Nous continuerons à communiquer avec vous au fur et à mesure que nous poursuivrons cette mobilisation.